• Martine Ouellet demande une étude sur la nationalisation du cannabis

    La députée à l’Assemblée nationale et chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, a déposé une motion ce matin demandant au gouvernement du Québec de réaliser une étude complète sur la nationalisation de la production et de la distribution du cannabis.

    « Plusieurs voix s’élèvent afin de suggérer au gouvernement de Philippe Couillard d’envisager la nationalisation du cannabis », a expliqué Martine Ouellet. Il devrait, au minimum, demander une étude complète afin d’évaluer précisément ce que la nationalisation de ce produit pourrait avoir comme retombées pour les Québécois. »

    Voici la motion présentée par Martine Ouellet :

    Que l’Assemblée nationale prenne acte du sondage mené pour l’Association pour la santé publique du Québec qui démontre que 65 % de la population du Québec est en faveur de la nationalisation du cannabis;

    Qu’elle prenne également acte de la recommandation de l’Institut de la santé du Québec qui privilégie la nationalisation du cannabis pour des raisons de santé publique;

    Que l’Assemblée nationale exige d’Ottawa d’être le maître d’œuvre de l’ensemble de la production du cannabis, comme c’est le cas pour la distribution;

    Qu’en conséquent, que l’Assemblée nationale demande au gouvernement de réaliser une étude complète sur la nationalisation de la production et de la distribution du cannabis comportant une évaluation plus précise des retombées financières, estimées à plusieurs milliards de dollars, qui pourraient servir à l’ensemble des Québécois à des fins de prévention, d’encadrement, mais aussi pour financer l’ensemble des services publics, ainsi que des avantages d’un modèle étatique pour la santé publique.

    « Je ne comprends pas comment Philippe Couillard peut accepter qu’Ottawa légifère pour enlever la production (et la distribution) du cannabis des mains du crime organisé pour transférer le tout dans les mains d’entreprises privées spéculatives souvent liées au parti libéral du Canada. C’est inacceptable. Il tourne le dos à des milliards de dollars qui, peu importe ce que l’on en pense, seront générés. Pourquoi ne pas vouloir financer la prévention, l’encadrement de la consommation, mais aussi pour financer l’ensemble des services publics», a conclu Martine Ouellet.

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