• Martine Ouellet expose le « chromosome de l’amour »

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    Saint-Hubert, le 18 mars 2016 – Une centaine de personnes se sont réunies le vendredi 4 mars dernier à l’occasion du vernissage de la Société Québécoise de la Trisomie-21 qui lance sa quatrième tournée nationale de sensibilisation. L’événement était co-organisé par Martine Ouellet, députée de Vachon, ainsi que par Sylvain Fortin, président de la SQT-21 qui a reçu la médaille de l’Assemblée nationale à cette occasion.

    Visages de lumière  

     C’est sous cette thématique que débute la 4e campagne nationale de sensibilisation à la trisomie 21, qui prend la forme d’une exposition itinérante de photographies et de poésies portant sur les personnes qui ont le « chromosome de l’amour ».

    « C’est un honneur pour moi que la campagne de sensibilisation débute à nos bureaux et d’ailleurs, le vernissage a été un grand succès ! Je vous laisse vous imaginez ces jeunes qui se sont vu sur les photos ! Disons qu’on a eu beaucoup de rires et aussi quelques larmes de tendresse pendant les discours », a déclaré Martine Ouellet.

    « On se sent privilégiés de débuter notre campagne au bureau de Martine Ouellet. L’ambiance était à la fois chaleureuse et festive, on a vécu beaucoup d’émotions ça c’est sans contredit ! Cette campagne de sensibilisation vise à susciter l’émergence d’une solidarité sociale ayant comme point de mire les personnes qui vivent avec une trisomie-21 et de mieux les faire connaître par le biais de leur merveilleuse force qui consiste à aimer inconditionnellement et à vivre sans préjugé envers les autres », a souligné Sylvain Fortin.

    Un président d’exception

    « Monsieur Fortin est président et fondateur de la Société Québécoise de la Trisomie-21. Dans les 16 dernières années, il a fait trois campagnes nationales toutes aussi uniques et originales les unes que les autres : un tour du Québec à vélo, une chanson dédiée aux personnes vivant avec la trisomie-21 ; Inconditionnel et un conte pour enfant ; Le semeur de câlins. En plus de ces campagnes, il a créé un fond d’aide spécial pour des services d’aide juridique et il travaille maintenant sur un projet de mémorial. En reconnaissance de ses accomplissements pour une cause importante, j’ai donné la médaille de l’Assemblée nationale à Sylvain Fortin ! », a souligné la députée.

    « Je suis honoré de recevoir cette marque de reconnaissance qui me fait particulièrement chaud au cœur. Je tiens à remercier Madame Ouellet pour sa générosité et son accueil. Nous avons comme responsabilité collective de redoubler d’efforts et de bâtir une société qui fera du Québec non seulement le meilleur endroit au monde pour élever une famille, mais également un havre de paix où vie de famille rime avec satisfaction et épanouissement avec nos enfants vivant avec une trisomie‑21 », a conclu le président.

    « Finalement, j’aimerais saluer l’organisme de Saint-Hubert, « L’appart à moi », qui vise à appuyer les personnes vivant avec la trisomie-21 en proposant un projet de logements pour développer l’autonomie de ces personnes. », a terminé Martine Ouellet.

    L’exposition en deux volets regroupe 21 photographies représentant des enfants et des adultes qui vivent avec une trisomie‑21 dans leur quotidien et un poème associé à chacune des photos. Les œuvres seront exposées jusqu’au 31 mars de cette année et les citoyens peuvent venir les observer à la Maison des citoyens pendant les heures d’ouverture : 9h à 12h et 13h à 16h, du lundi au vendredi.

  • Je propose des CLSC ouverts 24/7

    Il faut que la porte d’entrée de la première ligne ce soit les infirmières et les autres professionnels de la santé et non pas juste les médecins. Je propose également de doter le Québec d’un seul régime d’assurance médicaments universel en fusionnant les régimes privés avec le régime public pour des économies de 3 milliards $. Finalement, avec moi, nous allons freiner le privé en santé.

    Source vidéo : TVA

  • La première ligne, principal pilier de notre système de santé

    Discours

    Alors que les études pointent vers l’importance de la première ligne pour assurer la santé de la population et pour réduire les coûts, on assiste plutôt, bâillonnés, à une énième restructuration qui ne vise pas cet objectif. On nous impose une centralisation qui crée beaucoup d’incertitude et qui démoralise les employés, ouvrant toute grande la porte à la privatisation des services de santé. Or, 85 % des besoins de santé et de services sociaux de la population sont en première ligne, c’est là qu’il faut agir. La première ligne, c’est où on évalue le besoin de la personne et où on y répond directement, sans étape préalable. Ce peut être pour un besoin physique ou mental, pour une situation difficile à vivre ou pour un problème psychosocial.

    Ce que je propose, c’est d’investir notre argent là où ça rapporte et là où sont les besoins. Ce que je propose, c’est d’investir dans une première ligne forte. Je ne propose pas d’investir plus ou d’investir moins, je propose d’investir mieux. Je propose de renforcer la première ligne en plaçant le CLSC au centre des soins de santé et de services sociaux dans nos communautés. Redonnons au CLSC ses lettres de noblesse. En ce cens, je propose :

    • d’intégrer aux CLSC des cliniques d’infirmières inspirées de la clinique SABSA à Québec;
    • d’ouvrir les CLSC sept jours sur sept et 24 heures sur 24 afin qu’ils deviennent le lieu naturel où les citoyens vont lorsqu’ils éprouvent des problèmes de santé du type première ligne, dans le but de libérer les urgences des hôpitaux pour … les urgences ;
    • d’augmenter l’autonomie des infirmières en rendant effective l’ordonnance collective dans l’ensemble des CLSC. L’ordonnance collective permet aux infirmières, qui ont reçu une formation préalable, d’effectuer certains actes médicaux dans certains domaines tels la haute pression et le diabète. Chez les Québécois de 65 ans et plus, on dénombre pas moins de 500 000 citoyens souffrant de haute pression ;
    • d’encourager le maintien à domicile des aînés qui est moins coûteux et qui répond aux attentes de la majorité des citoyens. En confier la coordination aux CLSC ;
    • assurer la pérennité des CLSC sur l’ensemble de notre territoire avec un financement indépendant et stable dans le temps.

    En ce qui a trait aux médicaments au Québec, plusieurs solutions doivent être explorées afin de diminuer les coûts de notre système. Chaque année, nous dépensons 7,5 milliards $ en médicaments. Plusieurs avenues sont à emprunter, il faut :

    • regrouper les régimes privés d’assurance médicaments avec le régime public afin de créer un seul régime d’assurance universel. Des économies estimées à environ trois milliards $ selon le chercheur Marc-André Gagnon ;
    • accélérer l’autorisation des médicaments génériques afin qu’ils soient disponibles plus rapidement ;
    • mettre en place des revues de médication afin, entre autres, d’éliminer les médicaments superflus, de diminuer les interactions médicamenteuses et de vérifier la bonne utilisation des médicaments.

    Pour la pérennité de notre système de santé public, nous devons également arrêter sa privatisation. Déjà en 2010, lors de ma première élection à titre de députée de Vachon, je dénonçais publiquement la dérive engendrée par la construction d’un CHSLD privé en partenariat public-privé (PPP), où le gouvernement s’est retrouvé à devoir soutenir le privé au détriment du public. Il faut arrêter les CHSLD privatisés en PPP, car la qualité des soins y est moindre, les coûts y sont supérieurs et le taux de roulement du personnel y est plus élevé. De plus, selon les évaluations du ministère de la Santé en 2010, recourir à des agences privées de placement pour des infirmières coûterait en moyenne 18 % de plus comparativement à l’emploi d’infirmières dans le réseau public. Avec moi c’est simple, la montée du privé en santé, c’est non.

    La prévention est aussi la clé pour améliorer notre bilan en santé. Il faut encourager la prévention par de saines habitudes de vie tant pour l’alimentation que pour l’activité physique. Des initiatives structurantes comme le grand défi Pierre Lavoie, qui a pour mission d’encourager les jeunes à adopter de saines habitudes de vie, doivent être supportées. Il faut également que le gouvernement adopte une politique nationale du sport, comme celle proposée par mon collègue Sylvain Pagé. Il s’agit d’une politique ambitieuse : que le Québec se donne pour objectif de devenir l’une des nations les plus en formes d’ici dix ans à l’aide d’un plan d’intervention du CPE au CHSLD.

    L’indépendance, c’est la fin du «pouvoir fédéral de dépenser»

    À priori, plusieurs Québécois considèrent que l’indépendance du Québec ne changera rien à la gestion de notre système de santé puisque c’est déjà une compétence provinciale. La réalité est loin d’être aussi tranchée. Le rapport Lalumière-Malouin, publié l’année dernière par Québec sur les interventions d’Ottawa en santé et en services sociaux, a dénombré pas moins de 37 interventions du Canada au Québec en 10 ans. La plupart ont été effectuées via le fameux « pouvoir fédéral de dépenser » dans les champs de compétences du Québec, pouvoir qui d’ailleurs n’a jamais été reconnu par le Québec. Ces interventions créent des distorsions dans les politiques publiques québécoises. Sans oublier que si Ottawa respectait le poids démographique du Québec pour les transferts en santé, le Québec recevrait 100 millions $ supplémentaires à chaque année.

    Les fédéralistes préfèrent se fermer les yeux ou au mieux « encadrer le pouvoir fédéral de dépenser ». Mais pour régler définitivement cette situation, la solution, c’est l’indépendance. Avec l’indépendance du Québec, nous contrôlerons l’ensemble de notre système de santé comme nous contrôlerons l’ensemble de nos leviers politiques, nous serons enfin réellement Maîtres chez nous.