Martine Ouellet demande, au nom de 9751 citoyens, de mettre fin au bilinguisme institutionnel
QUÉBEC, le 11 juin 2018 – La députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, a présenté une pétition de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal qu’elle a marrainée, signée par 9751 citoyens et appuyée par Partenaires pour un Québec français. La pétition, lancée le 13 février dernier, demande au gouvernement du Québec de mettre fin au bilinguisme institutionnel en mettant en vigueur l’article 1 de la Loi 104, seule disposition encore non effective de cette loi, afin que les communications écrites avec les personnes morales établies au Québec se fassent uniquement dans la langue officielle, soit en français. Le président de l’Assemblée nationale a refusé le dépôt. La pétition a donc été déposée directement auprès de la ministre de la Culture et des Communications.
Questionnée à ce sujet, la ministre a prétendu qu’il y avait des raisons qui justifiaient la non-application de l’article 1, sans en invoquer une seule. Elle a ensuite tenté confusément de faire une distinction entre les termes «uniquement » et «exclusivement», sans vraiment expliquer pourquoi là non plus.
« La ministre nous a donné l’exemple de correspondances avec des pays étrangers, mais ce n’est pas ce qui vise cet article. On parle ici de correspondances échangées entre le gouvernement du Québec et des corporations qui sont établies au Québec, a expliqué Martine Ouellet. Le bilinguisme institutionnel qui est pratiqué par les autorités publiques constitue une réelle menace à notre langue et le gouvernement refuse d’agir, malgré les demandes formelles faites notamment par la Société Saint-Jean-Baptiste et par Partenaires pour un Québec français», a déploré Martine Ouellet.
Rappelons que la Loi modifiant la Charte de la langue française (loi 104) fut adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale le 12 juin 2002, que le Parlement a chargé le gouvernement du Québec de fixer la date d’entrée en vigueur de ces dispositions, ce qui après 15 ans, n’a toujours pas été effectué, laissant ainsi cours à des pratiques qui contribuent, au sein même de nos institutions publiques, à l’anglicisation progressive de la société québécoise ainsi qu’à l’échec de la francisation des milieux de travail.
«Ce n’est pourtant pas compliqué, il me semble! Il n’y a strictement aucune raison pour que le gouvernement refuse de mettre en vigueur cet article. Dans son obstination injustifiée, le gouvernement de Philippe Couillard met en péril la pérennité du statut de langue officielle du français au Québec », a conclu Martine Ouellet.
Martine Ouellet appuie une résolution unanime de la Communauté métropolitaine de Montréal
Martine Ouellet, députée à l’Assemblée nationale et chef du Bloc Québécois, a présenté une motion demandant à l’Assemblée nationale de se joindre à son appui à la résolution adoptée à l’unanimité par les 82 municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) qui s’oppose au projet du dépotoir Chalk River. Le gouvernement a refusé de débattre de la motion.
« Très décevant de constater que le gouvernement de Philippe Couillard, par l’entremise de sa ministre de l’Environnement, a refusé de donner son appui à la résolution unanime de la CMM », a affirmé Martine Ouellet. J’ai questionné la ministre et tout ce qu’elle trouve à répondre, c’est qu’elle pose des questions. Ce n’est plus le temps de poser des questions et d’être complaisant, il faut s’opposer à ce projet dangereux! », a affirmé Martine Ouellet. « Nous avons déjà toute l’information nécessaire pour conclure que les dangers de contamination radioactive de l’eau potable sont réels.»
Rappelons que Martine Ouellet a effectué une tournée de consultation citoyenne au sujet du dépotoir Chalk River en août 2017. « À cette occasion, j’ai rencontré le maire de Gatineau, le maire de Laval, l’ex-maire de Montréal, et nous avons discuté des diverses possibilités d’actions pour contrer le projet, un peu comme dans le cas d’Énergie Est. Je suis contente de voir que les discussions ont porté fruits. Tout le monde – autochtones, municipalités, regroupements de citoyens et groupes environnementaux -s’entend sur le danger réel de contamination de l’eau potable par des déchets radioactifs. Il est inacceptable de mettre ainsi en danger la santé de nos gens », a fait valoir Martine Ouellet.
Voici le texte de la motion :
Que l’Assemblée nationale appuie la résolution adoptée à l’unanimité par les 82 municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal, en soutien à la ville de Gatineau, le 26 avril 2018 qui se lit comme suit: «Il est résolu d’informer la Commission canadienne de sûreté nucléaire que la Communauté métropolitaine de Montréal s’oppose à l’aménagement du dépotoir nucléaire de Chalk River à proximité de la rivière des Outaouais compte tenu qu’une telle installation est susceptible de menacer la source d’approvisionnement en eau potable d’une importante proportion des citoyens du Grand Montréal.»

Martine Ouellet dépose son projet de loi sur l’utilisation des textiles recyclés dans le rembourrage
La députée à l’Assemblée nationale Martine Ouellet a déposé aujourd’hui un projet de loi (no 1095) permettant l’utilisation de textiles recyclés pour le rembourrage, modifiant ainsi l’actuelle loi qui date des années 50. Le dépôt s’est fait en présence de Stéphane Guérard, directeur général de Certex, une compagnie d’économie sociale qui valorise les textiles et intègre des personnes handicapées en emploi.
« Un projet de loi tout simple qui aura un impact important, tant du côté de l’environnement que de celui de la création d’emploi» , a expliqué Martine Ouellet. « J’ai été la première étonnée d’apprendre que le Québec était encore aujourd’hui, un des seuls endroits au monde où on ne pouvait pas utiliser des fibres textiles recyclées pour le rembourrage! Imaginez tout ce gaspillage et ces coûts environnementaux! Quand on pense qu’un kilo de polyester nécessite un kilo et demi de pétrole pour le produire, il est inacceptable que le tout finisse dans un site d’enfouissement! »
Stéphane Guérard s’est quant à lui réjoui de voir cet obstacle à la création d’une filière de recyclage des textiles être sur le point de disparaître : « Chaque année, ce sont 200 000 tonnes de fibres textiles qui s’en vont dans les sites d’enfouissement, dont une forte majorité vont mettre jusqu’à 400 ans à se décomposer. Il s’agit de la filière la plus polluante au monde puisqu’environ 75 % des contenus de fibres sont synthétiques. L’utilisation des fibres recyclées pourrait trouver un débouché intéressant dans le rembourrage. »
Il est donc important d’agir afin de donner au Québec les moyens d’agir efficacement en matière de recyclage des fibres textiles. Martine Ouellet entend poursuivre la discussion avec la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et responsable de la Loi sur le rembourrage, Dominique Anglade à ce sujet. «Elle a manifesté son ouverture à étudier et adopter le projet de loi avant le déclenchement de l’élection. Elle peut compter sur toute ma collaboration. C’est un projet relativement simple à adopter, mais qui aura un impact important sur l’environnement et le développement économique de toute une industrie», a conclu la députée.
Trans Mountain : l’intérêt de la planète passe avant l’intérêt de l’Alberta
Martine Ouellet, chef du Bloc Québécois, ainsi que Marilène Gill, députée de Manicouagan, exigent du gouvernement canadien, dans l’intérêt supérieur de la planète et en solidarité avec le gouvernement de Colombie-Britannique, qu’il respecte sa signature de l’accord de Paris en mettant fin au projet Trans Mountain.
« Dans le conflit qui oppose la Colombie Britannique et l’Alberta, le gouvernement Trudeau a, semble-t-il, choisi son camp, sans cohérence avec sa signature de l’accord de Paris sur le climat. Selon lui, les intérêts économiques des provinces pétrolières doivent primer, quitte à sortir l’arsenal constitutionnel canadien », affirme Martine Ouellet.
Le nouvel oléoduc augmenterait la quantité de pétrole brut transporté de 300 000 barils par jour, à 890 000 barils par jour. Ce projet permettrait une expansion considérable de l’extraction des sables bitumineux, ajoutant des millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre à un moment où nous avons désespérément besoin de les réduire. Selon Greenpeace, le projet de Kinder Morgan aurait les mêmes impacts climatiques que 2,7 millions de voitures par an[1]. La construction de nouvelles capacités de transport et d’exportation du pétrole canadien vise à doubler en 15 ans la production du pétrole des sables bitumineux, le plus polluant de la planète.
À la lumière de ces considérations, le Bloc québécois appuie le gouvernement de Colombie-Britannique et célèbre la mobilisation de sa population visant à bloquer l’expansion des activités pétrolières. « Cet objectif de l’industrie pétrolière va à l’encontre de la nécessaire évolution internationale entreprise vers les énergies renouvelables », rappelle Marilène Gill.
Les citoyennes et les citoyens du Québec seront affectés comme les autres par les effets néfastes de Trans Mountain sur le climat. « Alors que toutes les ressources financières canadiennes devraient être affectées à réduire notre dépendance au pétrole, les Québécoises et Québécois continuent à financer, par notre 50 milliards envoyé à Ottawa, les intérêts de l’industrie pétrolière. Ce projet de pipeline s’inscrit à l’encontre des intérêts du Québec, qui gagnerait à devenir indépendant afin de se donner tous les moyens de réaliser un véritable virage vert », conclut Martine Ouellet.
REM : Le Bloc Québécois demande à Trudeau de ne rien débourser avant octobre 2018
La chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet et le chef parlementaire du Bloc Québécois, Xavier Barsalou-Duval, demandent au gouvernement Trudeau de retenir toute sortie de fonds liée au projet du Réseau Express métropolitain (REM). Selon le Bloc Québécois, Ottawa devrait attendre les résultats de l’élection québécoise du 1er octobre 2018 pour ensuite réévaluer son engagement dans le projet.
« Le premier octobre, on ne sait pas qui sera au pouvoir à Québec et on a déjà au moins un parti qui a annoncé son intention d’abandonner le projet si jamais il est élu. C’est un projet controversé qui est loin de faire consensus au Québec. Je crois qu’il est indispensable de patienter quelques mois et de voir quel parti sera porté au pouvoir cet automne avant d’engager de façon définitive des sommes colossales qui pourraient être utilisées autrement, » explique Xavier Barsalou-Duval.
Selon le montage financier actuel, la participation d’Ottawa au Réseau électrique métropolitain de la Caisse de dépôt et placement du Québec serait de 1,3 G$ sur un total de 7,4 G$ pour l’ensemble du projet.
Pour le Bloc Québécois, si Ottawa décidait d’aller de l’avant, il s’immiscerait dans la campagne électorale québécoise: « Le gouvernement Trudeau ne devrait pas entraver le processus démocratique en prenant parti dans le débat. Le choix quant au projet de développement collectif à privilégier doit appartenir aux Québécois. Ottawa n’a pas à lui imposer ses vues, » renchérit Martine Ouellet.
Rappelons que le projet a fait l’objet de nombreuses critiques au Québec au cours des derniers mois dont :
- Une privatisation a porte d’en arrière des services de transport en commun dans la région de Montréal;
- Le manque de transparence quant aux données financières;
- Des zones d’exclusivité qui pourraient nuire au développement du transport collectif à moyen et long terme;
- Un remplacement de services existants qui viendrait hausser la facture comme les délais de transport des utilisateurs actuels;
- La coupure de service sur la ligne de train de banlieue Deux-Montagnes et le train de l’Est qui se voit privé de son accès au centre-ville;
- L’objectif de viser le plus grand profit possible et non une desserte optimale pour les citoyens;
- L’accaparement d’actifs collectifs comme le Tunnel du mont Royal pour un projet privé qui pourrait être revendu à terme;
- Un constat accablant de la part du Bureau d’audience publique en environnement (BAPE);
- Les municipalités qui devront débourser par le biais de l’ARTM une quote-part annuelle importante sur le projet;
- Les sommes importantes consacrées à l’ouest de la CMM pourraient priver le reste de la région métropolitaine d’investissements structurants.
« Je comprends la population d’être inquiétée par les sommes englouties par le REM. 7,4 G$ pour une diminution de seulement 0,12% des automobiles sur les routes du grand Montréal, c’est cher payé. Je suis persuadé que d’autres alternatives prometteuses, comme celle du ʺGrand déblocageʺ mise de l’avant par le Parti Québécois, méritent qu’on s’y attarde avant d’en arriver à un point ou ces sommes deviennent irrécupérables » affirme Xavier Barsalou Duval.
En terminant, la chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet tient à réitérer que : « Présentement, même si Québec et Ottawa choisissent officiellement conjointement les projets d’infrastructures à financer avec les fonds fédéraux qui sont financés par les taxes et impôts des contribuables québécois, c’est quand même toujours Ottawa qui a le dernier mot. En attendant l’indépendance, le Bloc Québécois réclame que la part québécoise des sommes canadiennes budgétées pour les infrastructures soit transférée en bloc au Québec pour que les Québécois puissent décider eux même où ils veulent investir leur argent. »
Martine Ouellet déposera un projet de loi pour valoriser l’utilisation des fibres recyclées dans le rembourrage
La députée à l’Assemblée nationale, et chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet a annoncé, hier, qu’elle entend déposer un projet de loi permettant l’utilisation de textiles recyclés pour le rembourrage, modifiant ainsi l’actuelle loi. Présentement, le Québec est un des seuls endroits où cet usage est interdit par une loi qui date des années 50.
«Autant pour des raisons économiques qu’environnementales, il est plus que temps qu’on modernise la Loi sur le rembourrage afin de donner une deuxième vie aux vêtements trop usés pour être portés, mais qui peuvent toutefois être valorisés par le déchiquetage et servir de matériau de rembourrage pour des coussins et autres objets rembourrés», a expliqué Martine Ouellet.
Lors de la période de questions, Martine Ouellet a questionné la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et responsable de la Loi sur le rembourrage, Dominique Anglade au sujet de la possibilité de réviser rapidement cette loi.
«J’ai été très heureuse de constater l’ouverture de la ministre Anglade à modifier la loi sur le rembourrage. Elle est même ouverte à l’idée de procéder aux modifications nécessaires avant le déclenchement des élections», s’est réjouie la députée.
Madame Ouellet cite en exemple l’entreprise Certex, à Saint-Hubert. Chaque année, ils récoltent 6 000 tonnes de matières textiles soit l’équivalent de 367 camions de 16 mètres qui, autrement, seraient destinées aux sites d’enfouissement. Malgré tous les efforts d’entreprises telles que Certex, 30 % des fibres recyclables se retrouvent dans les décharges. Une des avenues privilégiée dans le recyclage des fibres textiles est le rembourrage
«Dans un objectif d’atteinte d’une économie circulaire, l’usage des fibres recyclées permettrait, dans des secteurs de haute valeur économique, permettrait aux vêtements trop usés pour être portés ou offert en friperie, d’être valorisés par le déchiquètement afin de service de matériau de rembourrage», a poursuivi Martine Ouellet. « Je déposerai le projet de loi le 19 avril et j’ai offert ma collaboration à la ministre afin que nous puissions poser un geste concret pour créer des emplois tout en protégeant l’environnement.»

Martine Ouellet fait adopter une motion unanime à l’Assemblée nationale pour la libération de Raïf Badawi
La députée à l’Assemblée nationale et chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, a déposé aujourd’hui une motion afin que l’Assemblée nationale demande au gouvernement canadien de continuer à faire pression sur les autorités du Royaume d’Arabie saoudite afin d’obtenir la libération de M. Raif Badawi et sa réunification avec sa famille. La motion a été adoptée unanimement.
« Récemment, on apprenait que M. Badawi figurerait sur la liste de pardon de l’Arabie saoudite. C’est le moment pour Justin Trudeau de passer de la parole aux actes : donner la citoyenneté canadienne à M. Badawi et le ramener ici. Les voix se font entendre de toutes parts pour que le premier ministre agisse. Le Québec, comme province, est limité et ne peut rien faire de plus! Tant que le Québec sera une province à l’intérieur du Canada, c’est au Canada d’agir» a lancé Martine Ouellet.
Voici la motion présentée par Martine Ouellet :
Que l’Assemblée nationale rappelle que le prisonnier politique Raif Badawi est emprisonné depuis juin 2012, suite à une condamnation à 10 ans de détention, à 1000 coups de fouet et à une amende, qu’il a reçu 50 coups de fouet;
Qu’elle rappelle que le Gouvernement du Québec a tout fait ce qui était en son pouvoir pour aider Raif Badawi : en juin 2015, un certificat de sélection du Québec pour motif humanitaire a été émis au nom de Raïf Badawi et qu’elle a adopté, en février 2015 et en octobre 2016, une motion unanime demandant entres autres «aux gouvernements du Québec et du Canada de faire tout en leur pouvoir pour obtenir la libération de R. Badawi et lui permettre de rejoindre sa famille»;
Que l’Assemblée nationale demande au Gouvernement du Canada de continuer à faire pression sur les autorités du Royaume d’Arabie saoudite afin d’obtenir la libération de M. Raif Badawi et sa réunification avec sa famille.
«La balle est dans le camp du Canada depuis le début. En mai 2015, Justin Trudeau, alors chef du parti libéral du Canada, interpellait directement le premier ministre Harper sur Twitter au sujet de M. Badawi. Il réclamait une action immédiate du prisonnier politique, en signant son message de #LibérezRaïf. En décembre 2015, une fois élu premier ministre, il réitérait sa ‘’volonté indéfectible’’ de régler le cas de Raif Badawi. Près de trois ans plus tard, il n’a rien fait de concret et Raïf Badawi est toujours emprisonné loin de son épouse et de ses trois enfants. Pire encore, l’ex-ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion a refusé d’accorder la citoyenneté à Badawi en prétextant que ça n’aiderait pas à le faire libérer. C’est la responsabilité du gouvernement canadien de le ramener en vie auprès de sa famille qui a choisi de s’établir ici, à Sherbrooke», a conclu Martine Ouellet.
Le Bloc Québécois veut encadrer les salaires abusifs
La chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, et le chef parlementaire du Bloc Québécois, Xavier Barsalou-Duval, s’indignent face aux salaires démesurés octroyés à certains dirigeants de grandes entreprises. Rappelons que le Journal de Montréal dévoilait ce matin que les PDG des sept plus grandes banques au Canada se sont partagés une rémunération de 68 M$ en 2017.
C’est pourquoi le Bloc Québécois croit qu’il est nécessaire de légiférer pour limiter la rémunération des dirigeants d’entreprises à un ratio de 1 pour 35, c’est-à-dire qu’ils ne pourraient être payé plus de 35 fois le salaire de l’employé le moins bien rémunéré de l’entreprise.
«Il s’agit d’une mesure essentielle afin de réduire les inégalités économiques et de rétablir une équité entre les travailleurs d’une entreprise et les patrons de ceux-ci. Il est impensable que les employés qui sont les principaux responsables du succès d’une entreprise voient le PDG gagner un salaire complètement disproportionné.» explique Martine Ouellet.
De plus, en début d’année, le Centre canadien de politiques alternatives (CCPA) a calculé que les 100 PDG d’entreprises les mieux payés au Canada ont reçu 209 fois plus d’argent que le travailleur moyen alors qu’il y a 30 ans, ce ratio était de un pour quarante.
«C’est insensé de voir que les 100 PDG les mieux payés au Canada ont une rémunération 209 fois plus élevé que le salaire moyen. Plus les années passent plus les écarts se creusent. Ils font leur fortune sur le dos de ceux qui travaillent dur. C’est tout bonnement indécent de se donner des salaires de cette ampleur.» s’exclame Xavier Barsalou-Duval.
«Il est primordial que nos travailleurs aient confiance dans notre système économique et pour cela, nous devons limiter les abus que peuvent occasionner la rémunération des dirigeants d’entreprise.» conclut Martine Ouellet.
Martine Ouellet veut notre 20 milliards pour le Québec
La députée à l’Assemblée nationale Martine Ouellet a déposé une motion afin que l’Assemblée nationale demande au gouvernement canadien d’octroyer au Québec sa juste part des contrats qui permettrait au Chantier Davie d’augmenter le nombre d’emplois de même que les contrats avec les sous-traitants. La motion était appuyée par le Parti Québécois, la Coalition Avenir Québec et Québec Solidaire.
La motion présentée par Martine Ouellet
Que l’Assemblée nationale rappelle que le chantier Davie de Lévis est le plus important au Canada, qu’il possède à lui seul 50 % de la capacité de production du Canada et qu’il a été nommé meilleur chantier naval d’Amérique du Nord en 2015;
Qu’elle souligne que la Davie est le seul chantier à avoir livré un navire dans le cadre de la stratégie de construction navale canadienne, l’Astérix, au quart du coût de ses compétiteurs et selon l’échéancier prévu;
Qu’elle rappelle également que la Davie n’a reçu à ce jour que moins de 1 % de la stratégie de construction navale du Canada qui est maintenant estimée à plus de 100 milliards de dollars, une injustice qui doit être corrigée;
Qu’elle souligne que les Québécois et les Québécoises payeront de leur poche 20 milliards de dollars pour cette stratégie;
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement canadien d’octroyer au Québec sa juste part des contrats qui vont permettre au Chantier Davie d’augmenter le nombre d’emplois de même que les contrats avec les sous-traitants.
Le gouvernement a refusé son consentement
« Les chiffres les dérangent, semble-t-il, s’est étonnée Martine Ouellet. Pourtant, ce ne sont que des faits : plus de 100 milliards au total pour la stratégie de construction navale canadienne, c’est tiré directement d’un rapport du Bureau du Vérificateur général du Canada en 2013 et un étude de la bibliothèque du Parlement du Canada en 2015. Et le 20 milliards, c’est la part que le Québec assume compte tenu de la répartition de l’assiette fiscale, rien de nouveau sous le soleil. Je ne comprends pas le refus du parti libéral, compte tenu de la participation de Philippe Couillard accompagné de plusieurs ministres, à la marche de soutien, dimanche passé. Son discours, ce jour-là, me laisse espérer que le gouvernement peut se ressaisir et que l’on pourra faire adopter la motion d’ici la pause des Fêtes. », a conclu Martine Ouellet.
Nouvelle mouture de la réforme fiscale Morneau : « Du favoritisme pour les riches corporations » -Martine Ouellet
La chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, le chef parlementaire Xavier Barsalou-Duval et le porte-parole en finances du parti, Gabriel Ste-Marie, dénoncent l’opération cosmétique menée par le ministre des Finances Bill Morneau dans sa mise à jour économique présentée aujourd’hui.
« En instaurant une clause grand-père sur les revenus de placement qui profite au 1 % et en retirant l’exemption pour gains en capital de la réforme fiscale, c’est encore des passe-droits pour les riches corporations pendant que le gouvernement canadien continue à serrer la vis à la classe moyenne, qui, elle, va passer au cash. Une nouvelle mouture sur mesure pour Bill Morneau et ses amis de Bay Street », a déclaré Martine Ouellet.
Le Bloc Québécois reproche au gouvernement Trudeau d’avoir abandonné les éléments intéressants de sa réforme fiscale dans une tentative de réhabiliter Bill Morneau. La formation politique s’inquiète de l’abandon de toute restriction limitant le transfert exagéré de l’exonération sur le gain en capital, qui permet de multiplier un congé fiscal de 830 000 $. Le Bloc désapprouve également l’instauration d’une clause grand-père par le gouvernement dans l’imposition des revenus de placement des entreprises. Avec cette clause grand-père, la réforme fiscale ne s’appliquera qu’aux nouveaux investissements, ce qui revient à donner congé aux milliardaires.
« Le gouvernement trouve encore le moyen de prétendre agir pour la classe moyenne tout en s’en prenant aux petits entrepreneurs plutôt qu’aux plus riches. Il se donne le beau rôle avec des mesures comme l’indexation des prestations pour enfants, avec laquelle nous sommes d’accord, mais d’autre part, il laisse planer des inquiétudes pour les petits entrepreneurs quant au fractionnement du revenu. En abandonnant les mesures adressées aux plus riches dans sa réforme, le gouvernement démontre qu’il n’a jamais eu l’intention d’établir plus de justice fiscale. Quand un enfant de deux ans peut faire 830 000 $ de gain en capital sans payer d’impôt, ça prend pas la tête à Papineau pour réaliser qu’on a un problème », a déploré M. Barsalou-Duval.
Puisqu’il s’agit d’une demande de longue date du Bloc Québécois, la formation politique accueille favorablement la baisse d’impôt accordée aux PME. Le Bloc Québécois accueille aussi favorablement l’indexation de l’Allocation canadienne pour enfants puisqu’elle profite aux familles moins nanties du Québec, bien qu’il aurait préféré que les sommes soient transférées au gouvernement du Québec, qui a toutes les compétences en matière de politique familiale.
Le Bloc Québécois reproche toutefois au gouvernement Trudeau les nombreuses omissions de sa mise à jour économique. Le porte-parole en finances du parti se désole de ne pas y voir de rétablissement de la hausse des transferts en santé à hauteur de 6 %, afin d’alléger la pression sur le système de santé québécois.
La formation politique reproche également au gouvernement d’avoir augmenté ses surplus en pigeant dans la caisse d’assurance-emploi à hauteur de 1,4 milliard. Le Bloc s’attendait plutôt à ce que le gouvernement investisse dans des projets pilote afin d’arrimer le programme aux besoins des travailleurs saisonniers des régions du Québec.
« Les déficits moins importants que prévus ne sont pas surprenants dans la mesure où peu importe le parti au pouvoir, le fédéral exagère toujours pour se donner le rôle de père Noël à la fin de l’année. Mais il faut rappeler que ce que les libéraux offrent aujourd’hui, ils l’ont pigé en bonne partie dans nos poches. Ils ont coupé dans les transferts en santé, ce qui met en danger la qualité des services déjà éprouvée au Québec. Ils ont pigé 1,4 milliard dans la caisse d’assurance-emploi, une façon honteuse d’engranger des surplus sur le dos des travailleurs. Bref, rien de nouveau à Ottawa », a conclu M. Ste-Marie.