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Nouvelle mouture de la réforme fiscale Morneau : « Du favoritisme pour les riches corporations » -Martine Ouellet
La chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, le chef parlementaire Xavier Barsalou-Duval et le porte-parole en finances du parti, Gabriel Ste-Marie, dénoncent l’opération cosmétique menée par le ministre des Finances Bill Morneau dans sa mise à jour économique présentée aujourd’hui.
« En instaurant une clause grand-père sur les revenus de placement qui profite au 1 % et en retirant l’exemption pour gains en capital de la réforme fiscale, c’est encore des passe-droits pour les riches corporations pendant que le gouvernement canadien continue à serrer la vis à la classe moyenne, qui, elle, va passer au cash. Une nouvelle mouture sur mesure pour Bill Morneau et ses amis de Bay Street », a déclaré Martine Ouellet.
Le Bloc Québécois reproche au gouvernement Trudeau d’avoir abandonné les éléments intéressants de sa réforme fiscale dans une tentative de réhabiliter Bill Morneau. La formation politique s’inquiète de l’abandon de toute restriction limitant le transfert exagéré de l’exonération sur le gain en capital, qui permet de multiplier un congé fiscal de 830 000 $. Le Bloc désapprouve également l’instauration d’une clause grand-père par le gouvernement dans l’imposition des revenus de placement des entreprises. Avec cette clause grand-père, la réforme fiscale ne s’appliquera qu’aux nouveaux investissements, ce qui revient à donner congé aux milliardaires.
« Le gouvernement trouve encore le moyen de prétendre agir pour la classe moyenne tout en s’en prenant aux petits entrepreneurs plutôt qu’aux plus riches. Il se donne le beau rôle avec des mesures comme l’indexation des prestations pour enfants, avec laquelle nous sommes d’accord, mais d’autre part, il laisse planer des inquiétudes pour les petits entrepreneurs quant au fractionnement du revenu. En abandonnant les mesures adressées aux plus riches dans sa réforme, le gouvernement démontre qu’il n’a jamais eu l’intention d’établir plus de justice fiscale. Quand un enfant de deux ans peut faire 830 000 $ de gain en capital sans payer d’impôt, ça prend pas la tête à Papineau pour réaliser qu’on a un problème », a déploré M. Barsalou-Duval.
Puisqu’il s’agit d’une demande de longue date du Bloc Québécois, la formation politique accueille favorablement la baisse d’impôt accordée aux PME. Le Bloc Québécois accueille aussi favorablement l’indexation de l’Allocation canadienne pour enfants puisqu’elle profite aux familles moins nanties du Québec, bien qu’il aurait préféré que les sommes soient transférées au gouvernement du Québec, qui a toutes les compétences en matière de politique familiale.
Le Bloc Québécois reproche toutefois au gouvernement Trudeau les nombreuses omissions de sa mise à jour économique. Le porte-parole en finances du parti se désole de ne pas y voir de rétablissement de la hausse des transferts en santé à hauteur de 6 %, afin d’alléger la pression sur le système de santé québécois.
La formation politique reproche également au gouvernement d’avoir augmenté ses surplus en pigeant dans la caisse d’assurance-emploi à hauteur de 1,4 milliard. Le Bloc s’attendait plutôt à ce que le gouvernement investisse dans des projets pilote afin d’arrimer le programme aux besoins des travailleurs saisonniers des régions du Québec.
« Les déficits moins importants que prévus ne sont pas surprenants dans la mesure où peu importe le parti au pouvoir, le fédéral exagère toujours pour se donner le rôle de père Noël à la fin de l’année. Mais il faut rappeler que ce que les libéraux offrent aujourd’hui, ils l’ont pigé en bonne partie dans nos poches. Ils ont coupé dans les transferts en santé, ce qui met en danger la qualité des services déjà éprouvée au Québec. Ils ont pigé 1,4 milliard dans la caisse d’assurance-emploi, une façon honteuse d’engranger des surplus sur le dos des travailleurs. Bref, rien de nouveau à Ottawa », a conclu M. Ste-Marie.
Martine Ouellet demande une étude sur la nationalisation du cannabis
La députée à l’Assemblée nationale et chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet, a déposé une motion ce matin demandant au gouvernement du Québec de réaliser une étude complète sur la nationalisation de la production et de la distribution du cannabis.
« Plusieurs voix s’élèvent afin de suggérer au gouvernement de Philippe Couillard d’envisager la nationalisation du cannabis », a expliqué Martine Ouellet. Il devrait, au minimum, demander une étude complète afin d’évaluer précisément ce que la nationalisation de ce produit pourrait avoir comme retombées pour les Québécois. »
Voici la motion présentée par Martine Ouellet :
Que l’Assemblée nationale prenne acte du sondage mené pour l’Association pour la santé publique du Québec qui démontre que 65 % de la population du Québec est en faveur de la nationalisation du cannabis;
Qu’elle prenne également acte de la recommandation de l’Institut de la santé du Québec qui privilégie la nationalisation du cannabis pour des raisons de santé publique;
Que l’Assemblée nationale exige d’Ottawa d’être le maître d’œuvre de l’ensemble de la production du cannabis, comme c’est le cas pour la distribution;
Qu’en conséquent, que l’Assemblée nationale demande au gouvernement de réaliser une étude complète sur la nationalisation de la production et de la distribution du cannabis comportant une évaluation plus précise des retombées financières, estimées à plusieurs milliards de dollars, qui pourraient servir à l’ensemble des Québécois à des fins de prévention, d’encadrement, mais aussi pour financer l’ensemble des services publics, ainsi que des avantages d’un modèle étatique pour la santé publique.
« Je ne comprends pas comment Philippe Couillard peut accepter qu’Ottawa légifère pour enlever la production (et la distribution) du cannabis des mains du crime organisé pour transférer le tout dans les mains d’entreprises privées spéculatives souvent liées au parti libéral du Canada. C’est inacceptable. Il tourne le dos à des milliards de dollars qui, peu importe ce que l’on en pense, seront générés. Pourquoi ne pas vouloir financer la prévention, l’encadrement de la consommation, mais aussi pour financer l’ensemble des services publics», a conclu Martine Ouellet.